Dans un monde marqué par l’incertitude géopolitique et les chocs climatiques, anticiper l’évolution de l’économie française est plus qu’une exercice intellectuel : c’est une nécessité pour protéger et faire fructifier son patrimoine.
Le rapport France 2040 : Projections pour l’action politique, publié en juillet 2025 par l’Institut Montaigne, offre une prospective rigoureuse à horizon 15 ans. Basé sur des données officielles (Insee, Eurostat, Banque de France) et plus de 800 scénarios sectoriels, ce document de 462 pages dresse un portrait sans fard de la France si les tendances actuelles persistent, sans chocs exogènes majeurs comme une guerre ou une crise mondiale. Loin d’un fatalisme alarmiste, il appelle à des arbitrages politiques courageux pour éviter un déclin relatif. Pour les gestionnaires de patrimoine comme nous chez KG Patrimoine, ces projections éclairent les risques et opportunités pour vos placements, retraites et stratégies successorales. Décryptage en profondeur.
A lire aussi nos analyses thématiques du rapport :
Démographie, Economie, Climat, Energie, retraite 2040, Stratégie PER 2040, Stratégie Assurance Vie 2040, Meublé géré 2040, Malraux en 2040, Denormandie, Evolution des prix 2040, Evolution des taux 2040, investir en résidence étudiante, investir en résidence senior, zone tendue ou non tendue, boom des étudiants en 2040,
La démographie est le premier pilier du rapport, et ses implications pour le patrimoine sont immédiates. L’indice de fécondité, passé de 2 enfants par femme en 2010 à 1,62 en 2024, continuera sa chute, rendant le solde naturel négatif dès 2028 (-140 000 à -150 000 naissances nettes en 2040). La population totale stagnera autour de 70 millions d’habitants, portée à 95 % par l’immigration (solde migratoire projeté à 180 000 par an). Mais cette compensation mécanique cache des fractures : émigration massive des jeunes diplômés (270 000 départs annuels en 2018), chômage élevé chez les immigrés peu qualifiés (13 %), et un bilan fiscal net négatif de l’immigration (-0,2 % du PIB depuis 2008).
Le vieillissement est le vrai péril : les plus de 65 ans passeront de 22 % à 26,5-28,1 % de la population en 2040, avec un ratio de dépendance démographique atteignant 50,5 % (un actif pour un inactif). Dans 62 départements, les seniors dépasseront 30 %, et jusqu’à 40 % dans certains comme la Dordogne. Les dépenses liées au « grand âge » (retraites, santé, autonomie) grimperont de plus de 14 % du PIB actuel à +5 points supplémentaires, avec un déficit de la protection sociale estimé à 120 milliards d’euros d’ici 2039. Le système de retraite, déjà en déficit jusqu’en 2070, risque des réformes douloureuses : allongement de la durée légale, baisse des pensions réelles, ou recours accru à la capitalisation.
Pour votre patrimoine ? Ces tendances pèsent sur l’épargne intergénérationnelle. Les seniors deviendront des « rentiers nets », comprimant les flux d’épargne disponibles pour les investissements productifs. Chez KG Patrimoine, nous conseillons d’anticiper via des PER (Plans d’Épargne Retraite) diversifiés, intégrant des actifs résilients comme l’immobilier locatif en zones littorales (la « France en U » favorisera les métropoles côtières). L’immigration sélective (étudiants, talents) pourrait booster la croissance, mais des tensions sociétales risquent d’alimenter l’instabilité fiscale. Diversifiez tôt : 30 % de votre portefeuille en obligations indexées sur l’inflation pour contrer les hausses de cotisations.
Sur le front économique, le rapport prédit une croissance anémique, avec un décrochage du revenu par habitant par rapport aux pairs européens. La productivité horaire stagne à +0,2 % par an (recul de -2,1 % post-Covid), freinée par un temps de travail moyen de 1 673 heures par actif (vs 1 790 en Europe) et une faible intégration des profils peu qualifiés. La part de l’industrie manufacturière se stabilise à 10 % du PIB après une chute de plus de 20 % en 40 ans, tandis que la balance commerciale des biens creuse son déficit à -140 milliards d’euros (contre -90 en 2024). La France perdra la moitié de sa part de marché mondial en 25 ans, sauf dans des niches comme le luxe ou l’armement. L’excédent des services (tourisme, +50 milliards d’euros) atténue, mais ne compense pas la dépendance aux importations critiques : 80 % des principes actifs pharmaceutiques, quasi-totalité des batteries et métaux rares.
La finance publique est explosive : dette à 150 % du PIB (vs 113,7 % en 2024), déficit structurel >4,5 %, et charge d’intérêts bondissant de 50 à plus de 200 milliards d’euros annuels (deux fois le budget éducation). Les dépenses publiques stagnent à 57 % du PIB, mais les recettes fiscales volatiles et le vieillissement obèrent les marges. L’endettement privé suit : ménages à 60,7 % du PIB (84 % immobilier), entreprises à 153,7 % (au-dessus de la moyenne euro). Avec des taux à 3 %, l’État arbitrera entre stabilité et compétitivité, potentiellement via des hausses d’impôts ou coupes sociales.
Implications patrimoniales : La stagnation productive érode la valeur réelle des actifs. Vos portefeuilles actions françaises risquent un sous-rendement face aux États-Unis (écart de 3,8 points de PIB projeté). L’explosion de la dette pourrait dévaluer l’euro ou gonfler l’inflation, pénalisant les obligations d’État. Nous recommandons une allocation 40-60 % en actions internationales (focus IA et transition verte), 20 % en immobilier durable (ZAN limiteront l’artificialisation, boostant les prix en zones denses), et 20 % en métaux précieux pour hedger les risques souverains. L’épargne dormante (liquidités excédentaires face à des entreprises sous-capitalisées) appelle à des investissements en private equity ciblés sur la réindustrialisation.
L’énergie et l’industrie soulignent une vulnérabilité persistante. La production électrique doit croître de 35 % pour la décarbonation et la réindustrialisation, mais le parc nucléaire vieillit sans renouvellement massif (premier EPR2 post-2038). Le prix du MWh doublera à 200 euros, érodant la compétitivité et freinant les relocalisations. Malgré des atouts (base diversifiée, formation scientifique), la France reste dépendante : énergie comme premier poste déficitaire, fragmentation des chaînes mondiales exposant aux chocs (électronique, métaux).
Le climat accélère le basculement : +1,5 °C en 2040, avec 13 jours de canicule par an (vs 2 avant 1990), sécheresses x2, et biodiversité en effondrement (2 268 espèces menacées, biomasse insectes -76 % en 30 ans). Coûts d’adaptation >1 milliard d’euros par an pour l’État ; agriculture perd 9-10 % de rendements, viticulture perturbée. La transition agroécologique (Farm to Fork) pourrait réduire la production de 7-12 %, tension entre productivisme et soutenabilité. Santé impactée : maladies vectorielles en hausse, antibiorésistance première cause de mortalité (390 000 décès/an en Europe d’ici 2050, coût >1,5 milliard).
Pour le patrimoine : Ces chocs exogènes pèsent sur les assurances et actifs tangibles. Immobilier côtier vulnérable aux submersions, agriculture en perte (mais opportunités en agro durable). L’électricité chère pénalise l’industrie, mais booste les renouvelables. Chez KG Patrimoine, nous voyons un pivot : 15-20 % de portefeuille en green bonds et fonds ESG (UE vise 20 % écosystèmes restaurés d’ici 2030). La souveraineté énergétique (nucléaire, H2) offre des rendements stables ; anticipez les normes ZAN pour des plus-values immobilières en friches urbaines.
Le rapport esquisse un scénario « Renoncement » (inaction menant à déclin : croissance faible, chômage chronique, tensions sociales) et critique quatre postures idéologiques : « Repli » (isolement souverainiste), « Retouche » (ajustements timides), « Rupture » (réformes choc explosives), « Révocation » (décroissance chimérique). Aucune n’est viable ; l’Institut plaide pour une ambition stratégique : relèvement de la participation au travail (taux d’emploi 15-64 ans à 70 %), investissements massifs (recherche à 3,5 % du PIB, énergie >100 milliards), refonte éducative/santé, et assainissement budgétaire (solde primaire à l’équilibre).
Conseils patrimoniaux : Ces arbitrages conditionnent la stabilité. Une « Rupture » maîtrisée (immigration talents, capitalisation retraites) préserverait les flux ; l’inaction éroderait via inflation et taxes. Diversifiez géographiquement (20 % hors UE), priorisez la résilience (fonds climatiques, private equity vert), et simulez des scénarios via nos outils KG pour adapter votre allocation.
France 2040 n’est pas une sentence, mais un miroir : sans réformes, dette explosive, productivité atone et chocs climatiques appauvriront le patrimoine collectif et individuel. Mais avec ambition – modernisation productive, transition verte, ouverture sélective –, la France peut rebondir. Chez KG Patrimoine, nous transformons ces leçons en stratégies : audits gratuits pour aligner vos actifs sur ces horizons. Contactez-nous pour sécuriser votre legs. Le déclin n’est pas écrit ; votre avenir patrimonial non plus.
Ces articles vont vous intéresser