Par l’équipe KG Patrimoine – 31 octobre 2025
Un climat déjà transformé, des impacts immédiats et inégaux
Le chapitre II du rapport France 2040 : Projections pour l’action politique (Institut Montaigne, juillet 2025) s’ouvre à la page 119 sur une phrase qui résonne comme un avertissement : « Le dérèglement climatique aura un impact significatif sur les écosystèmes français. » Ce n’est pas une hypothèse lointaine. C’est une réalité déjà en marche, étayée par les données de Météo-France, du GIEC, de l’IPBES et de plus de huit cents scénarios sectoriels. En 2040, la France aura gagné un degré et demi supplémentaire en moyenne par rapport à 2020, passant de 0,9 °C à 1,5 °C de réchauffement. Les canicules, qui ne duraient que deux jours par an avant 1990, en compteront treize en moyenne nationale, jusqu’à trente dans le Var ou les Bouches-du-Rhône. Les sécheresses seront deux fois plus fréquentes dans le Sud, tandis que les inondations augmenteront de trente pour cent dans le Nord. Les submersions marines menaceront dix pour cent du littoral avec une montée des eaux d’un mètre d’ici la fin du siècle, et les feux de forêt tripleront en surface brûlée. Ce tableau n’est pas seulement écologique. Il est patrimonial. Les coûts d’adaptation dépassent déjà un milliard d’euros par an pour l’État seul. L’agriculture perdra entre neuf et dix pour cent de ses rendements moyens, la viticulture sera bouleversée, et la stratégie européenne Farm to Fork, avec ses objectifs de réduction de cinquante pour cent des pesticides et de vingt pour cent des engrais, pourrait amputer la production française de sept à douze pour cent. Le rapport détaille un effondrement silencieux de la biodiversité : deux mille deux cent soixante-huit espèces sont menacées, dont quarante pour cent des oiseaux nicheurs, et la biomasse des insectes a chuté de soixante-seize pour cent en trente ans. La pollinisation, essentielle à trente-cinq pour cent de la production alimentaire, est en danger. Sur le plan sanitaire, les maladies vectorielles comme la dengue ou le chikungunya progressent dans quarante départements d’ici 2030, et l’antibiorésistance deviendra la première cause de mortalité en Europe d’ici 2050, avec trois cent quatre-vingt-dix mille décès annuels et un coût supérieur à un milliard et demi d’euros par an. L’influence française sur les stratégies mondiales de réduction du réchauffement restera limitée : la France n’émet qu’un pour cent des gaz à effet de serre globaux. Pourtant, les conséquences locales sont inévitables.
Une recomposition politique, juridique et fiscale inévitable
Le climat devient un moteur de recomposition politique et juridique. Les contentieux climatiques explosent, avec cinq cents affaires par an d’ici 2030. Les normes ESG s’imposent à toutes les entreprises de plus de deux cent cinquante salariés, et la taxonomie verte de l’Union européenne exclut progressivement les actifs non durables. La fiscalité carbone atteindra cent euros la tonne de CO2 en 2030, puis deux cents euros en 2040, ajoutant cinquante centimes au litre d’essence et trente pour cent à la facture de gaz. Le Zéro Artificialisation Nette, ou ZAN, réduit de moitié les sols artificialisés d’ici 2030, forçant une densification urbaine et un boom des friches reconverties. Ces chocs pèsent directement sur votre portefeuille. L’immobilier côtier perd vingt pour cent de sa valeur en zones à risque de submersion, les primes d’assurance habitation augmentent de trente pour cent, et les assurances multirisques habitation deviennent obligatoires pour les propriétaires non occupants. L’agriculture traditionnelle voit ses rendements fondre, mais l’agroécologie génère quinze pour cent de valeur ajoutée via les circuits courts et les labels. L’inflation verte s’installe, tirée par les coûts de l’énergie, de l’alimentation et des transports.
Des contraintes qui ouvrent des opportunités patrimoniales
Pourtant, ces contraintes ouvrent des opportunités. Les green bonds offrent des rendements de trois à quatre pour cent, et l’Union européenne vise vingt pour cent d’écosystèmes restaurés d’ici 2030. L’immobilier durable, avec ses reconversions de friches urbaines, promet des plus-values de vingt-cinq pour cent en zones denses. Les fonds labellisés ISR surpassent les indices classiques d’un point par an. Chez KG Patrimoine, nous recommandons d’allouer quinze à vingt pour cent de votre portefeuille aux green bonds et aux fonds thématiques eau, biodiversité ou énergie renouvelable. Par exemple, cinquante mille euros investis génèrent mille huit cents euros de revenu passif annuel. Trente pour cent doivent aller à l’immobilier conforme au ZAN : bâtiments à haute performance énergétique, panneaux solaires, végétalisation, ou résidences services éco pour étudiants et seniors équipées de bornes de véhicules électriques. Vingt-cinq pour cent peuvent être placés en assurance vie verte, avec des unités de compte labellisées ISR chez Amundi ou Generali, et un fonds euro nouvelle génération offrant un bonus climat. Quinze pour cent iront au foncier agricole durable : agroforesterie, méthanisation, haies, via des SCPI agricoles vertes à quatre à six pour cent de rendement. Enfin, dix pour cent serviront à hedger les risques climatiques avec une assurance propriétaire non occupant renforcée, des métaux précieux ou une diversification géographique vers la Suisse ou le Canada.
Trois scénarios pour 2040 et nos outils d’adaptation
Trois scénarios se dessinent. Dans le scénario renoncement, avec deux degrés de réchauffement et deux milliards d’euros de coûts d’adaptation annuels, nous privilégions soixante-dix pour cent d’actifs défensifs comme les fonds euro ou l’or, et trente pour cent opportunistes en green bonds. Dans le scénario ambition, à un degré trois dixième, avec une transition réussie, soixante pour cent iront aux actifs ESG et quarante pour cent à l’immobilier durable. Dans le scénario rupture, avec des contentieux et une fiscalité carbone à trois cents euros la tonne, cinquante pour cent seront en PER ou assurance vie verts, et cinquante pour cent en diversification. Un audit gratuit analyse l’exposition climatique de votre portefeuille. Le rapport conclut que le climat n’est pas une contrainte, mais un levier de transformation. Votre patrimoine aussi. Chez KG Patrimoine, nous transformons les chocs climatiques en opportunités. L’adaptation commence aujourd’hui.
(Sources : Institut Montaigne, juillet 2025 ; GIEC AR6 ; IPBES Rapport 2024 ; Inrae Projections 2025-2050. Analyse prospective ; consultez un conseiller pour des conseils personnalisés.)
